Courbe de l'eau
Pour sa première invitation en France, il crée une sculpture-spirale qui dialogue avec le Thiou. Il a souvent utilisé la forme du cercle, qui n’a ni début ni fin. Ici, il choisit celle de la spirale pour sa capacité à troubler le regard sur son sens de rotation. En la mettant en interaction directe avec la rivière, il la fait réagir à son débit, à ses caprices, à ses forces. En écho à la centrale hydroélectrique toute proche, l’œuvre devient le témoin d’une puissance fluide, insaisissable. Elle devient le révélateur de la force tranquille de la rivière, mais aussi des interactions invisibles entre l’eau et l’espace, entre le geste humain et la nature. Qui agit sur qui ? Qui influence quoi ? Est-ce la rivière qui agit sur l’œuvre ? Ou l’œuvre qui perturbe la rivière ?
Chez Zoro Feigl, le geste artistique naît d’une fascination presque enfantine : il explore les forces invisibles qui nous entourent – l’énergie du vent, de l’eau – et les rend tangibles, presque palpables. Depuis ses premières expériences bricolées jusqu’à ses installations monumentales, il poursuit le même élan – celui de créer des œuvres où les éléments dialoguent, se répondent, s’influencent. Il a recours à l’ingénierie pour donner à voir ce qui échappe à nos yeux. Ses sculptures bougent, respirent, réagissent aux flux qui les entourent.
Matériaux et dimensions
Acier inoxydable, 4,5 m de longueur, 2 m de diamètre
Mentions
Visible jusqu'en octobre